56ème ETAPE: O'CEBREIRO-TRIACASTELA

Ce matin, je prends le chemin en compagnie d'un pèlerin Italien. Nous faisons une bonne distance, ensemble. Il me dit qu'il envisage d'être à Compostelle, Dimanche.

A mon passage dans un hameau, une brave dame m'interpelle pour me proposer une crêpe. J'apprécie sa générosité jusqu'à ce qu'elle me demande un don pour finir par me réclamer 50 centimes. Sa crêpe devient amère, tout d'un coup. Vendre un produit par le moyen de la gratuité: c'est une belle astuce! A se demander si elle n'a pas fait l'école de commerce.

Je prends beaucoup de plaisir à marcher en Galice. Le pèlerinage devient plus authentique.

Peu de kilomètres avant d'arriver à mon lieu d'accueil, j'apperçois un pèlerin en train de ramasser des déchets d'une aire de repos. Il s'agit de Nourredine, un pèlerin Belge. Il est sur le chemin du retour. Il me précise qu'il finance son pèlerinage par le moyen de petits boulots qu'il trouve en chemin. Ce temps d'échange avec Nourredine est très agréable.

Vers 10h30, j'arrive au village de Triacastela. Il ne me manque plus qu'à trouver une Auberge. Finalement, je passe devant une qui me parait accueillante et je décide de m'y installer. Je suis accueilli par un couple très sympathique. J'y retrouve Claude, le pèlerin de Corrèze.

A Triacastela, la tradition voulait que les pèlerins prennent une pierre de calcaire qu'ils transportaient jusqu'au village de Casteneda, près d'Arzua. Ils participaient par ce geste à la construction de la cathédrale de Compostelle. Pour honorer ce geste, le village de Triacastela leur a érigé un beau monument à la sortie du village, en 1965.