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En marche vers Saint-Jacques

14 septembre 2006

Bienvenue!!! A travers ce blog, découvrez le

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Bienvenue!!!   

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A travers ce blog, découvrez le récit du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle que j'ai vécu du 4 juillet au 12 septembre 2006.

Ce pèlerinage est l'un des 3 plus grands, avec Rome et Jérusalem, de la Chrétienté.

Je l'avais comme projet depuis de longue date. Cette année me correspondait bien pour sa réalisation.

Je vous invite, donc, à lire ou à relire ce carnet de route avec beaucoup de plaisir.

Bon chemin!

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14 septembre 2006

ABCompteur : compteur gratuit n('2709') Le

14 septembre 2006

REMERCIEMENT

Lorsque j'ai créé ce blog, à aucun moment, j'aurai pensé qu'il susciterait autant de passionnés.Vos visites et vos messages me touchent, profondément. Je remercie chacun d'entre vous pour cela.

Vous êtes tous une belle rencontre de pèlerinage.

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En marchant vers le Cap-Finisterre

13 septembre 2006

POUR UN NOUVEAU DEPART

Mon premier réflexe c’est de revoir toutes les photos prises pendant mon pèlerinage. Ces photos sont l’illustration de mes souvenirs encore très présents. Cela me permet de reposer, d’une certaine façon, mes pieds sur le camino.

Ce chemin et quel chemin? Celui qui nous mène à Saint-Jacques de Compostelle? Certainement, mais pas seulement car c’est avant tout celui de nos vies avec tout ce que cela comprend. Ce chemin est à son image avec ses joies : les rencontres et les lieux fréquentés ; avec ses peines : les difficultés de la route et le poids du sac.

Ce chemin nous fait redécouvrir notre existence dans sa plus grande authenticité. Il nous permet de retrouver des valeurs simples comme la solidarité, l’humilité… J’ai entendu, régulièrement, des pèlerins s’exclamer en disant que la route vers Santiago, c’est la vraie vie! Et cela en reprochant à la vie ordinaire d’être trop superficielle.

Cette voie vers Compostelle est, surtout, un désert qui nous aide à vivre une aventure intérieure. Tous les pèlerins en ressentent le besoin. Les motivations sont spirituelles et/ou religieuses. Me concernant, je l’ai vécu en tant que chrétien. Ma soif spirituelle s’inscrit dans cette foi en Jésus Christ. Et je suis convaincu qu’il est le seul à pouvoir me guider. Car c’est lui le vrai Chemin!

Maintenant, me voilà de retour de pèlerinage. Cela n’est pas simple car j’ai comme l’impression qu’il n’est que physique. Ma tête est ailleurs!

Je continue à vivre cette aventure par le plaisir du partage en attendant mon prochain rendez-vous avec le camino.

Une grande expérience pour toute une vie.

12 septembre 2006

65ème ETAPE: OLVEIROA-CAP-FINISTERRE

J'ai un pincement au coeur à l'idée de penser que c'est ma dernière étape , aujourd'hui. Je vais quitter ce chemin qui fait partie de ma vie, depuis 2 mois. L'heure de la séparation va "sonner".

Les sites que je fréquente sont magnifiques mais malheureusement beaucoup de zones sont victimes des incendies.

Vers 11h, j'entre dans la ville portuaire de Cee. J'y retrouve la mer que je ne vais plus quitter.

Après la matinée pluvieuse, le soleil refait son apparition.

A 15h, je traverse la ville de Fisterra. C'est dans celle-ci que je vais passer la nuit mais je ne m'y arrête pas car il me reste 3 kms à parcourir. Ce sont les 3 kms qui me conduisent au Cap-Finisterre. A cet endroit, je trouve beaucoup de touristes et peu de pèlerins. Mais un rendez-vous est fixé entre tous les pèlerins de ces derniers jours pour partager ce dernier instant. Je retrouve Irene, Jane, Christelle et Joël entre autres. Certains brûlent leurs vieux vêtements et moi, je rase la barbe que j'ai gardé, tout le long du pèlerinage. Cela symbôlisant notre vieille peau que l'on quitte pour faire apparaître des femmes et des hommes renouvelés.

Après 2 mois de marche, mon pèlerinage se termine. En réalité, ce n'est pas une fin mais un

Commencement...

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11 septembre 2006

64ème ETAPE: NEGREIRA-OLVEIROA

Le temps ne s'annonce pas très beau. Le ciel est bien couvert. Mais cela ne me décourage pas à prendre le chemin.

Passé St-Jacques de Compostelle, la fréquentation du chemin n'est plus la même. Aujourd'hui, je ne vois personne. C'est une étape en solitaire que je vis. Cela me permet de repenser à tout ce que j'ai vécu, depuis le début du pèlerinage. Comme un film qui me passe devant les yeux.

Vers 12h, je circule parmi des fermes. Je me retrouve, même, seul derrière un troupeau de vaches. Cela me donne l'impression de les envoyer au champ. C'est la richesse du chemin! Le camino nous fait vivre des situations que l'on aurait pas imaginées, parfois.

En début d'après-midi, les premières gouttes de pluies apparaissent. La nature prend des allures automnales, tout d'un coup! C'est la tristesse qui s'installe.

A 14h, j'arrive à l'Auberge d'Olveiroa. J'attends une heure avant de voir d'autres pèlerins. Irene, Jane, Christelle et Joël s'y rendent, plus tard.

Ce soir pour le repas, l'hospitalière nous prépare une bonne soupe. Une belle occasion pour vivre un beau moment entre pèlerins, à la veille de la dernière journée.

10 septembre 2006

63ème ETAPE: SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE-NEGREIRA

Je fixe la Cathédrale, un dernier instant, avec un peu de peine. Un "au revoir" pour dire que je reviendrai.

Le pèlerinage ne se termine pas ici mais plus loin. C'est dernières étapes avec Santiago derrière moi. Santiago qui m'aide à aller plus loin comme ce chemin qui m'attend. C'est saint Jacques qui me guide...

Je retrouve le bâlisage que je ne vois pas toujours, facilement. Je confonds quelques flèches d'indication et cela complique mon itinéraire. Heureusement, je rencontre des personnes qui me remettent sur la bonne voie.

Je traverse des étendues de forêt dévastées par les terribles incendies de cet été. Une nature écorchées à vif! Il faudra du temps pour que la cicatrice se fasse. Puis, je me retrouve dans un paysage préservé de toutes souillures. La Galice dans sa splendeur!

Quelques temps plus tard, j'entends des voix qui m'appellent. Il s'agit d'Irene, Jane et Christelle. Elles sont là au rendez-vous des derniers jours. Nous poursuivons l'étape, ensemble, jusqu'à la fin.

Je suis, encore, sous l'emprise de l'émotion. Je suis comblé de bonheur d'avoir atteinds ce bel objectif.

Vers 16h, nous arrivons à Negreira. A l'Auberge, nous trouvons quelques pèlerins qui sont en marchent vers le Cap-Finisterre. Je discute avec Joël, un pèlerin Français, qui lui décide de poursuivre, au-delà, son périple. Après être parti de Bayonne pour Santiago, il continu son chemin pour Jérusalem via Rome pour retourner à Santiago, dans 2 ans. Un très beau pèlerinage qui va le conduire sur les 3 hauts lieux de la Chrétienté. Cela me donne des idées pour mon prochain pèlerinage.

Cette soirée à l'Auberge est un grand moment de partage sur l'expérience de chacun.

9 septembre 2006

2ème JOURNEE DE PELERINAGE A SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE

Aujourd'hui, je vis mon pèlerinage par un autre aspect. Je consacre cette journée à une bonne visite de la ville. Je ne pense pas tout voir car cela demande beaucoup trop de temps mais j'espère découvrir l'essentiel.

La place centrale est celle de l'Obradoiro. De cette place, je peux admirer la Cathédrale, l'Hôtel des rois catholiques avec sa belle façade de la Renaissance qui a été fondé en 1492 comme asile et hôpital pour les pèlerins, le Palais de Raxoi datant de 1764 et qui est, actuellement, l'Hôtel de ville et la Présidence du gouvernement régional Xunta de Galicia. De cette place, j'aperçois, aussi, l'église de San-Fructuoso. Trois autres places communiquent avec la Cathédrale: la place des Platerias où je peux observer la seule façade romane de la Cathédrale ainsi que la fontaine des chevaux et la Tour à horloge de 70 mètres; la place de la Quintana qui est divisée en une partie supérieure (Quintanas des vivants) où je peux voir la Porte sainte et une partie inférieure (Quintanas des morts); et la place de l'Immaculée qui donne sur la façade nord de la Cathédrale. De cette place, je découvre l'un des plus grands édifices d'Espagne car il s'agit du Monastère de Saint-Martin Pinario.

Pendant cette visite, un couple Allemand me reconnaît et vient vers moi. Il me dit qu'il est arrivé à Santiago, ce matin.

A midi, les cloches de la Cathédrale appellent les fidèles pour le grand rendez-vous eucharistique. Je réponds à l'appel!

Cet après-midi, la chaleur s'impose et cela rend difficile la suite de ma visite. Je décide, donc, d'emprunter des rues très calmes qui me guident vers la parc du Couvent de San-Domingo de Bonaval. Un grand espace de silence qui n'est, certainement, pas connu par la majorité des visiteurs. Des espaces verts qui m'offrent la nostalgie du chemin en ayant pour horizon les flèches de la Cathédrale. Un point de vue qui ressemble à un dernier instant. Une façon de dire merci à saint Jacques de m'avoir accueilli dans sa ville.

8 septembre 2006

1ère JOURNEE DE PELERINAGE A SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE

Maintenant que je me suis bien posé, je vais pouvoir commencer à vivre mon pèlerinage dans ce Sanctuaire. Je commence par la Cathédrale. J'y rentre par la porte de la Gloire. Cette porte représente le Jugement dernier. Je prends le temps qu'il faut pour apprécier sa beauté. La tradition jacquaire invite, aussi, les pèlerins à remercier saint Jacques. Pour cela, je me mets à la fin d'une file de personnes et j'attends mon tour. Ce rituel peut paraître ridicule et choquer certains. C'est également ce que je ressents, lorsque j'entends des pièces de monnaie résonnées dans un tronc à offrandes. Mais cela demande une grande preuve de tolérance car c'est ce que l'on appelle de la pièté populaire. Ce besoin de rendre palpable sa foi. Une approche importante, pour beaucoup, car cela les aide à approfondir leur croyance en Dieu. Une autre démarche du pèlerinage est celle de prier devant le tombeau de saint Jacques. Ce n'est pas ce dernier que l'on prit mais le Christ. Saint Jacques, en tant qu'Apôtre, nous conduit vers Celui qui le précède.

" Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." (Actes des Apôtres 1,8)

Le pèlerinage propose, également, de recevoir le Sacrement du Pardon que chacun peut vivre s'il le souhaite. Mais le Sacrement le plus important est celui de l'Eucharistie auquel tous les pèlerins sont invités lors de la messe qui est célébrée en leurs intentions, à midi.

Cet après-midi, je visite la ville en me promenant dans ses rues. Je retrouve des pèlerins rencontrés sur le chemin. C'est une grande joie que l'on éprouve  lorsque l'on se voit à Santiago. Mais la plus belle retrouvaille c'est celle que je vis avec Irene et Jane que je revois, en fin d'après-midi. Ma joie est, encore, plus grande lorsqu'elles me disent qu'elles reprennent le chemin, Dimanche. Nous avons commencé notre pèlerinage ensemble, au Puy-en-Velay, pour le terminer, encore, ensemble, au Cap-Finisterre. Cela est riche de sens!

Saint-Jacques de Compostelle c'est, également, le bonheur d'apprécier les talents de différents artistes. Près de la Cathédrale, Santiago nous réaffirme son identité Galicienne avec le sonneur de gaïta. Dans une autre rue, les passants se laissent entraîner par des airs de musiques symphoniques... Ces musiques expriment, à leur façon, les émotions ressenties par la majorité d'entre nous.

7 septembre 2006

62ème ETAPE: O'PEDROUZO-ARCA O'PINO-SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE

Le grand jour est arrivé!

Je ne réalise pas qu'aujourd'hui, je serai à St-Jacques de Compostelle. J'ai marché 2 mois pour cette journée.

Je décide de partir à 5h pour arriver assez tôt. Le temps est très brumeux à cette heure.

Peu avant 9h, je me situe au sommet de la colline Monte del Gozo (le Mont de la joie). C'est sur cette colline, qu'étaient rassemblés plusieurs milliers de jeunes, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse en 1989. En souvenir de ce grand évènement, un monument est érigé au sommet. De ce lieu, je devrai apercevoir les flèches de la Cathédrale mais le brouillard m'en empêche.

A 9h30, j'entre dans la ville de Santiago. Je me sens un peu nerveux. Je me dirige vers la Cathédrale. Je prends, réellement, conscience que je suis à St-Jacques lorsque, j'ai devant les yeux cet édifice que j'ai vu tant de fois en photo. Je reste un instant devant. Le temps s'est arrêté d'un seul coup.

Puis, je me rends à l'Office des pèlerins pour recevoir la Compostela. Ce document officiel atteste que j'ai fais ce pèlerinage pour un motif religieux. Il est délivré par l'Archevêché de Santiago. J'y découvre la version latine de mon prénom: Arnaldum. Effectivement, ce certificat est rédigé dans la langue officiellle de l'Eglise.

A midi, je participe à la traditionnelle messe des pèlerins durant laquelle on balance, au dessus des fidèles, le célèbre encensoir (le botafumeiro). Lors de cette eucharistie, beaucoup de pèlerins ne cachent pas leur émotion.

A l'issue de celle-ci, je rencontre d'autres pèlerins dont un Français de Nice qui est parti du Puy-en-Velay, quelques jours après moi.

Vers 14h, j'emprunte les rues qui me conduisent au Séminaire Menor de Bevis, le lieu de mon hébergement. Je fais la connaissance avec un pèlerin Espagnol qui a parcouru le chemin en Espagne en 12 jours: un fou!

Maintenant, que je suis dans cette belle ville, je vais y rester jusqu'à Dimanche matin pour prendre le temps de la visiter. De là, je reprendrai le chemin qui me conduira au Cap-Finisterre au bout de 3 jours.

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